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Didier Le Marchand - Réalisateur musical
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Rencontre particulière d'un metteur en son professionnel qui a participé à la finalisation de près de 100 albums et travaillé avec des artistes aussi différents que Les Garçons Bouchers, Pigalle, Césaria Evora, Trust, La Mano Negra, Gabriel Yacoub, les Coronados, les Inconnus, Georges Moustaki, Etienne Daho, Christine Lidon, CharlÉlie Couture...
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Un homme passionné, un esprit vif et créatif doué d'une très grande sensibilté. La rencontre remarquable d'un professionnel du monde du disque qui nous explique comment il met les sons en boîte :-)
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Didier Le Marchand, bonjour. Merci, de vous présenter en quelques mots :
Je suis ingénieur du son freelance depuis une vingtaine d’années (…) spécialisé dans le domaine du disque. Je passe donc le plus clair de mon temps en studio. Cela m’a permis de travailler avec des artistes aussi variés que : Les Garçons Bouchers, Pigalle, Césaria Evora, Trust, La Mano Negra, Gabriel Yacoub, les Coronados, les Inconnus, Georges Moustaki, Etienne Daho, Christine Lidon, CharlÉlie Couture et d’autres encore… J’ai participé, d’une façon ou d’une autre, à environ une centaine d’albums. Je suis de plus en plus sollicité pour du mixage, mais je fais aussi bien sûr de la prise de son : c’est complémentaire. Je m’intéresse aussi beaucoup au pré-mastering, qui est la phase finale de la réalisation d’un disque.
Quelle est votre actualité ?
- L’album " ECHOES FROM EARTH " du groupe M&M (François Moity et Nicolas Yvan Mingot) qui vient de sortir et d’où est tirée la musique de la pub GDF que l’on voit beaucoup ces temps-ci.
- Le nouvel album à sortir de Gabriel Yacoub : " : YACOUB : ", ex-guitariste d’Alan Stivell et surtout fondateur du groupe Malicorne.
- L’album " Et SI QUE ? ", à sortir également, de François Hadji Lazaro du groupe Pigalle et aussi fondateur des célèbres Garçons Bouchers.
Pouvez-vous nous expliquer comment vous êtes arrivé à exercer le métier d’ingénieur et de réalisateur artistique ?
De musicien, je suis passé à manager en m'associant à mon propre manager (!). Nous avons eu la chance de travailler avec le groupe Trust qui a eu beaucoup de succès en son temps. De là je me suis orienté sur la réalisation artistique et ensuite, assez naturellement sur la technique de l'enregistrement ; à ce sujet j'ai beaucoup été aidé par des gens comme Yves Chamberlan (ancien patron du studio Davout) ou Daniel Abraham : un ingénieur/producer qui fait aujourd'hui une très belle carrière aux USA où il vit depuis plus de dix ans et qui est un de mes meilleurs amis…En fait je ne suis pas passé par la case "assistant". C’est pour ça que je ne sais toujours pas très bien faire le thé ou le café (non, je blague…)
Quelle est la différence entre un ingénieur du son, un producer et un réalisateur artistique ?
L’ingénieur s’occupe principalement (et normalement…) du bon déroulement de la séance d’un point de vue technique (placement des micros, configuration de la console, choix des effets etc…). A ce sujet, je précise que la présence d’un bon assistant peut faire toute la différence dans le bon déroulement d’une séance.
Producer et Réalisateur artistique sont synonymes (l’un anglais et l’autre français) à ne pas confondre en français dans le texte avec : « le producteur » terme qui implique un investissement financier partiel ou total. Le réalisateur lui est plus impliqué dans le côté musical de l’enregistrement tout en ayant droit de regard sur le son général d’un disque. C’est un peu le « metteur en son » d’un album, c’est l’interface indispensable entre tous les participants à l’enregistrement d’un disque. Il peut éventuellement faire aussi « tampon » entre les artistes et les maisons de disques.
A votre avis, quels sont les pré requis qu'un jeune étudiant doit assimiler avant de débuter sa formation initiale d'ingénieur du son ?
Il doit être, avant tout, lui-même musicien (sans être forcément 1er prix de conservatoire) puisqu'il va en côtoyer quotidiennement. De plus, il est important qu'il, ou elle, ait une bonne culture musicale : connaissance discographique des groupes et artistes, des musiques de différents styles, des instruments de musique. Il doit, par exemple, connaître le style propre à tel batteur ou tel guitariste ; les musiciens y font sans cesse référence. Par exemple, l'artiste va demander à l'ingénieur du son de s’inspirer du son de piano de tel pianiste sur tel morceau de tel disque.
Hormis le talent personnel, quelles sont à votre avis les qualités les plus difficiles à acquérir seul pour exercer, avec succès, votre métier ?
Patience avec les artistes et diplomatie avec les maisons de disques (ou l’inverse parfois…). Enfin, si toutefois ce sont des qualités !
La formation continue proposée aux intermittents par des centres de formation agréés ou non AFDAS vous paraît-elle indispensable pour réussir cette carrière ?
Je ne connais pas très bien ces formations mais s'il n y a qu’une seule règle à retenir dans ce métier "c'est justement qu’il n’y en a aucune ! ". Maintenant, il me paraît pertinent d'acquérir une bonne formation en informatique musicale (des outils comme Pro Tools etc…) et de maîtriser un minimum les différents appareils que l’on rencontre dans les différents studios d’enregistrement.
Quel est l'instrument de musique qui vous ressemble le plus ?
Un studio d’enregistrement (!) une console de mixage est réellement un bel instrument de musique !
Quels sont vos projets ?
Continuer ! ! ! 
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Merci, Didier Le Marchand, revenez-nous voir quand vous le souhaitez sur Art 'n Show. Vous serez toujours le bienvenu !
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Propos recueillis par
Corinne Alfano
le 12/07/01 |
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Didier Le Marchand
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